Chimères
Dans les bras de Morphine
Des mouches, des guêpes et des frelons
Qui volent et tournent près du plafond
Se prennent aux toiles des araignées
Guettant dans l’ombre empoussiérée.
Une chambre ou kiosque à musique
Très délabrée et très rustique
Et des dessins faits au poinçon
Montrant d’indécentes visions.
Cette fumée blanche et sans odeur
Qui fait naître d’un coup la peur
Quand dans la pièce elle se répand
On croit un cauchemar d’enfant.
On se rendort, on se réveille
Est- ce le jour ou le sommeil?
Est-ce le soir ou le matin?
Pas de début et pas de fin.
Cette autre chambre dans la nuit
Une silhouette qui m’épie
Visible derrière un paravent
A la lumière s’estompant.
Une aube claire de mauve teintée
Vision du cerveau dérangé
Et le soleil dont les rayons
Doucement caressent l’horizon.
Puis vient le jour que l’on attend
On est enfin dans le présent
Pour voir au mur, c’est rassurant
Les dessins des petits enfants.
Jardin secret
Dans son jardin secret
Se bousculent pamphlets
Fantasmes, fariboles
Poussant comme herbes folles.
On trouve de la musique
Gaie ou mélancolique
Légère ou bien classique
Ou parfois symphonique.
Et de la poésie
Il y en a aussi
Des odes ou des sonnets
Bien souvent incomplets.
Et bien sûr des projets
Comme s’il en pleuvait
Chimériques ou concrets
Qu’à plus tard on remet.
Et puis des souvenirs
Qu’on aime à ressortir
Non pas les douloureux
Mais ceux qui rendent heureux.
Quelquefois des idées
J’allais les oublier
Géniales ou saugrenues
Rarement préconçues.
Singulier bric-à-brac
L’imaginaire en vrac
Pour en faire l’inventaire
Ressuscitons PREVERT.
Ô Muse
De brefs moments de rêve a dit la Muse altière
C’est ce que je t’accorde: des vers, de la peinture,
Il faudrait que pourtant tu remercies! Tu jures?
Pourquoi donc te plains- tu? Je te visite peu?
De ces rares instants, glorifie donc les dieux.
Il en est sur la terre qui n’ont pas le mystère.
On ne peut me garder, je suis libre, je suis l’air.
Tu ne peux me saisir, je ne suis que lumière.
Je viens, je t’enveloppe, je t’allume et t’éclaire
Et j’illumine en toi des bonheurs éphémères.
Brocéliande
Brocéliande j’ai vue, dans mes rêves il est vrai
Forêt enchanteresse, là où passait Morgane,
Sa robe de lumière glissait parmi les arbres
Les nuages au ciel se languissaient, en larmes.
Les herbes du chemin sous ses pas frissonnaient,
Les corolles des fleurs s’ouvraient et puis s’offraient
Les troncs des arbres fées se tordaient, soupiraient
Tandis qu’aux frondaisons les feuilles frémissaient.
La forêt était belle et les couleurs chantaient,
Le pourpre, le mauve et l’or, tous s’étaient accordés
Pour offrir à la dame qui, fièrement, allait,
Le plus beau des cadeaux: Brocéliande vivait.
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